Kora & Empire Mandingue


" Tiramagan Traoré, un général de Soundjata Keïta, fondateur de l’empire mandingue à la fin du XIIè siècle, partit vers les hauteurs de Kabou (l’actuelle Guinée-Bissau qui fut anciennement un territoire de Gambie) avec son griot Djelimadou Woulen Diabate et deux chasseurs.

Au cours de cette expédition, Tiramagan repéra devant une grotte une Djin, une femme-génie qui connaît comme quiconque les montagnes.

Lorsque celle-ci aperçut l’expédition, elle prit peur et se réfugia dans la grotte.

De retour à la maison, Tiramagan raconta cette aventure à Waligelenjan, un descendant de Kamisoko. Tous décidèrent de repartir le lendemain matin avec un filet de pêche dans l’idée de capturer cette fameuse Djin.

Lorsqu’ils arrivèrent sur les lieux, la femme-esprit était assise devant la grotte. Aussitôt, les chasseurs lancèrent sur elle le filet pour la capturer. La femme-génie s’est à nouveau réfugiée dans la grotte et en est ressortie dans le filet accompagnée d’une kora.

Tiramagan épousa cette femme très belle et remit la kora a son griot car lui, en tant que noble ne pouvait en jouer. Djelimadou Woulen annonça alors :

« hé mon noble, ça c’est un instrument à nous, peuple du mandingue »

C’est de cette histoire que la kora, instrument cordophone de vingt-deux cordes aux sonorités de cristal, tire son genre féminin. La première personne en ayant joué fut donc ce griot. Quand il est décédé, en son honneur, on a retiré une corde.

Et c’est depuis cette époque que la kora en compte vingt-et-une

 avec un anneaux de cuir libre.

Depuis Djélimadou Woulen Diabaté, la kora est transmise de père en fils.

Sidiki Diabate en est l’héritier de la 70ème génération et Toumani, son fils, de la 71ème génération."

 

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